Agriculture : les produits phytopharmaceutiques en question |
Garantir l’indépendance et la qualité du conseil délivré aux agriculteurs : tel est l’objectif de la réglementation sur la séparation des activités de conseil et des activités de vente, d’application et de mise sur le marché des produits phytosanitaires.
La commission des Affaires économiques auditionnait dernièrement mon ami Stéphane Travert et Dominique Potier, auteur d'un rapport sur le sujet. A la lecture de ce rapport, comme cela avait d’ailleurs été souligné dans l’étude d’impact de la loi de 2020 et dans les débats parlementaires que nous avions conduits à l'Assemblée, on constate qu’il y a des effets négatifs importants sur l’environnement et la santé liés aux arrêtés de dérogation pris en application de la loi de 2020, même s’il faut souligner que les conditions d’emploi et les mesures d’atténuation prévues ont été appliquées avec sérieux par les agriculteurs. Les effets négatifs sont aujourd’hui principalement documentés pour les sols et les eaux souterraines.
Conformément au plan Ecophyto, qui vise à réduire de 50% l’utilisation des produits phytosanitaires en France, tout en maintenant une agriculture économiquement performante, et au GreenDeal, il semble aujourd’hui indispensable de raisonner l’utilisation des intrants dans la production agricole française.
Nous pourrions, pour cela, nous appuyer sur l’usage des technologies numériques pour optimiser les doses d’intrants dans les exploitations agricoles et nous pourrions, en parallèle, développer massivement le biocontrôle, comme le gouvernement le préconise. Il apparait également indispensable de perpétuer nos investissements dans la science et dans la recherche appliquée, comme le souligne ce rapport, pour développer des alternatives moins nocives pour l’environnement et la santé.
On peut s'interroger sur la solution la plus pertinente ou, même, s'il ne faudrait pas combiner l'ensemble des solutions à notre portée plutôt que d'en choisir une...
Mariée, un fils et une petite-fille, je suis Députée du Pas-de-Calais depuis 2007.
Au quotidien, je consacre toute mon énergie à défendre au mieux les intérêts des habitants et de nos communes, à Paris et sur le terrain.