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Le président de la République s'est adressé aux Français. Concernant les manifestations, il a déclaré que la réponse ne pouvait être ni dans l'immobilisme ni dans l'extrémisme et que personne, et surtout pas lui, ne peut rester sourd à cette revendication. Il regrette qu'aucun consensus n'ait pu être trouvé et qu'il fallait en tirer tous les enseignements.

Il a ouvert une période de 100 jours d'action et d'apaisement, d'ici au 14 juillet, sur différentes thématiques. Sur le travail tout d'abord, avec un « nouveau pacte de la vie au travail » que les organisations syndicales et patronales seront amenées à co-construire, « sans limites, ni tabou ». Les autres grandes réformes interviendront dans les domaines de la justice, des lycées professionnels, du R.S.A., de la lutte contre la fraude fiscale et sociale et de la réindustrialisation verte.

Concrètement, concernant le travail, il souhaite mettre en place un nouveau modèle productif et écologique, grâce à la planification écologique qui sera dévoilée d'ici l'été. Il concernera plusieurs secteurs : l'agriculture, le bâtiment, l'économie circulaire, les transports, l'énergie et les technologies. Pour mémoire, depuis 2017, 1.700.000 emplois ont été créés, 200 usines ouvertures et le salaire minimum et de la prime d'activité ont été augmentés.

Sur la justice et l'ordre républicain, il a annoncé le renforcement des moyens, avec le recrutement de 10.000 magistrats et agents, et le déploiement de 200 nouvelles brigades de gendarmerie. Des annonces fortes seront faites en mai sur la lutte contre la délinquance et les fraudes. Sur l'efficacité de nos institutions, il envisage de mieux associer les citoyens, dans la continuité du succès de la Convention citoyenne sur la fin de vie.

Sur le progrès pour mieux vivre (éducation et santé), l'objectif est clair, garantir une vie meilleure, de nos enfants à nos aînés, en renforçant nos services publics. Dans l'Education nationale, dès la prochaine rentrée, les enseignants seront mieux rémunérés et les élèves mieux accompagnés. En terme de santé, depuis 2017, 11 millions de Français ont bénéficié du reste-à-charge zéro pour s'équiper de lunettes, appareils auditifs ou de prothèses dentaires. Plus de médecins sont formés depuis la suppression du numerus clausus. Un investissement massif dans les hôpitaux a été opéré depuis le Ségur de la Santé. D'ici à la fin de l'année, les 600 000 patients atteints de maladie chronique qui n'ont pas de médecin traitant en disposeront d'un.

Enfin, le président de la République a rappelé que chaque Français a un rôle à jouer avec le Conseil national de la refondation. La Première ministre détaillera sous peu la feuille de route du Gouvernement.