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Une "autre" Assemblée Nationale

 

Moi qui ai assuré un premier mandat dans l’opposition me retrouve au sein de la majorité... Les conditions de travail et les façons d’aborder les dossiers changent, c’est indéniable. Mais nous nous sommes battus pour obtenir cette majorité, pour enfin mettre en œuvre une politique plus humaine, plus juste. En commançant par son nouveau Président, Claude Bartolone (ici à droite), avec qui j’ai de nombreux points communs. Nos origines tout d’abord, qui passe par ce beau pays qu’est l’Italie, nos racines prolétariennes. Tout comme lui, je sais d’où je viens et assume tout ce que je suis.

Après quelques jours de vacances, 10 pour être exact, la rentrée a sonné et il faut avouer que le travail ne manque pas. Le retour sur les bancs de l’Assemblée Nationale était prévu pour fin septembre, mais, déjà, les réunions de groupe à Paris se succèdent et une session extraordinaire est programmée pour le 11 septembre. Nous sommes d’ores et déjà dans le vif du sujet. 

 

Mais arrêtons nous sur les semaines qui viennent de s’écouler. On le savait, le changement n’allait pas s’opérer le 7 mai au soir. Ce changement, il intervient d’ores et déjà au quotidien, mesure par mesure, au fur et à mesure, et il est bon de rappeler l’ensemble de ces décisions au plus sceptiques. 

 

Ainsi, le nouveau gouvernement, avec l’appui des Députés et des Sénateurs parlementaires de l’Assemblée Nationale et du Sénat, a : 

- baissé de 30% les salaires du Président et des Ministres ;

- fait voté le retrait anticipé de nos soldats français d’Afghanistan ;

- supprimé la TVA sociale qui aurait coûté 400 euros par an aux ménages;

- plafonné la rémunération des patrons des entreprises publiques ;

- mis en place le retour partiel à la retraite à 60 ans, pour ceux qui ont cotisé la totalité de leurs annuités ;

- abandonné la révision générale des politiques publiques (RGPP), en conservant une baisse annuelle de 2,5% des budgets de la plupart des ministères ;

- recruté plus de 1 000 professeurs supplémentaires pour le primaire et 1 500 auxiliaires de vie scolaire individuels à la rentrée de septembre 2012 ;

- stoppé la défiscalisation des heures supplémentaires ;

 

Au delà de ces mesures d’urgence annoncées et prises dans les semaines qui ont suivi l’élection présidentielle, le Gouvernement a également recruté plus de 1 000 professeurs dans le primaire. Contrairement au années précédentes, la rentrée s’est plutôt bien déroulée. Il a également instauré une nouvelle loi sur le harcèlement sexuel, engagé une moralisation de la vie politique, mis en place le recrutement de 500 agents dans les forces de l’ordre (Gendarmes et Policiers), œuvré à plan d’aide au secteur automobile et réduit le prix des carburants.

 

Des projets en nombre

Nous le savons, d’autres mesures annoncées devront être mis en application dans les plus brefs délais. Ainsi, il nous faudra dans les prochaines semaines définir les 150 000 emplois d’avenir chers aux Ministre Michel Sapin (à gauche), emlois dont bénéficieront les jeunes à partir de janvier prochain. Après une première hausse en septembre, le Livret A verra son plafond augmenter une nouvelle fois avant la fin de l’année. Outre la réforme de l’impôt, celle des banques est elle-aussi à l’étude, et une augmentation de la taxe sur les transactions financières a devancé la séparation banque de dépôt et banque d’investissement prévue à l’automne. Toujours dans le domaine des finances, le Gouvernement doit se pencher, début 2013, sur le cas des entreprises bénéficiaires qui réduisent leurs effectifs en augmentant le coût des licenciements et en assurant le retour des aides publiques. Dans le domaine de la famille, d’ici peu se consolidera également le mariage pour tous, ainsi que le système de caution solidaire pour les jeunes.

 

Le logement, enfin une priorité

Pour moi, qui ai effectué toute ma carrière professionnelle au service d’un bailleur social, voir le problème du logement, et surtout celui du manque de logement, se traduit comme une justice sociale. Les mesures que compte prendre le Gouvernement et sur lesquelles nous allons travailler dans les mois à venir rejoignent ce pour quoi je me suis toujours battu, et notamment lors du précédent mandat, qui révèlera un bilan bien pauvre en terme de logement. Des toits supplémentaires, il en faut, mais pas n’importe lesquels, pas à n’importe quel prix. 

 

C’est en ce sens que j’œuvrerai.