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Lors d’une récente Commission des Affaires économiques, j’ai été amenée à auditionner Philippe Chalmin, le Président de l’Observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires.

Dans le très intéressant rapport publié en 2022 par cet observatoire, on y lit que l'inflation dans la filière agro-alimentaire est liée à la hausse des prix de l'énergie, du carte, des emballages et des transports. La hausse des produits alimentaires s'expliqueraient, en partie, par une relance et un rebond économique post-Covid et par la guerre en Ukraine.

On apprend également que la promulgation de la loi Egalim2 a entraîné une augmentation des tarifs négociés entre les enseignes de grande distribution et leurs fournisseurs lors des dernières négociations commerciales (+3,5%).

Dans ce contexte, le Ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique vient d'annoncer le lancement d'une mission de l'inspection générale des finances visant à contrôler d'éventuels abus dans la formation des prix, pour vérifier que les produits alimentaires sont bien vendus à un prix 10% au dessus du seuil de revente à perte, conformément aux dispositions de la loi Egalim, et que ces 10% reviennent aux producteurs.

Il a également annoncé une multiplication des contrôles sur la formation des tarifs de l'alimentation, ainsi que la constitution d'un guichet unique pour recueillir les plaintes des entreprises qui constateraient des irrégularités dans la formation des prix.