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Le jeudi 18 juin 2020, l’Assemblée nationale a voté, à l’unanimité, la revalorisation des pensions de retraites agricoles. Cela constitue une première étape importante et très attendue par la profession. Ainsi, le minimum de pension pour une carrière complète de chef d’exploitation passera à 85% du SMIC, et une revalorisation moyenne de 120 euros mensuels est prévue à partir du 1er janvier 2022. Précisons, en outre, que les agriculteurs déjà à la retraite bénéficieront de cette mesure. 

Je considère qu’il s’agit d’une véritable avancée : ces hommes et ces femmes ont travaillé durant de nombreuses années pour accomplir la noble tâche de nourrir les Hommes. Ils méritent notre reconnaissance. 
Par ailleurs, en redonnant du pouvoir d’achat aux retraités agricoles, cette revalorisation de leurs pensions répond à des enjeux économiques et sociaux importants. 

La mise en application de cette mesure au plus tard le 1er janvier 2022 a été décidée pour permettre aux organismes de gestion des régimes de retraite de se préparer. Sur ce point, tout reste à faire ! J’espère que toutes les dispositions seront prises pour faire appliquer ce texte. 

De même, des débats devront encore être menés pour parvenir à un système totalement juste et égalitaire. La question de l’écrêtement, mécanisme concernant les chefs d’exploitation qui ont exercé d’autres activités au cours de leur vie professionnelle et qui ont donc droit à plusieurs pensions, devra peut-être de nouveau être examinée. 
Surtout, le travail des conjoints collaborateurs et des aidants familiaux devra, lui aussi, être reconnu. Cela concerne particulièrement les femmes d’agriculteurs, dont l’aide et la mission sont encore trop souvent invisibles. 

Ce texte est donc une avancée majeure, mais des points restent donc à travailler.