Actualités

Hier soir, Edouard Philippe a répondu, avec beaucoup de clarté, aux nombreuses questions que se posent légitimement les Français. 

C’est une intervention des plus sincères à laquelle s’est livré Edouard Philippe, reconnaissant que, dans cette situation des plus inédites, il a pu lui arriver de « se tromper », convenant qu’il ne pouvait « pas tout savoir ». Le message a été clair, le Gouvernement ne maîtrise pas tout, mais fait le maximum pour s’adapter au mieux à l’évolution constante de la situation.

Il a tout d’abord été question du confinement. Le Premier Ministre a lancé un appel à ne pas laisser se fragiliser l’effort de confinement demandé aux Français, alors que les vacances de printemps arrivent. IL a rappeler que rester chez soi, c’est aider les soignants. Rester chez soi, c’est sauver des vies. Les départs en vacances sont strictement interdits. Si l’on entend beaucoup de chose sur la fin, si espérée, du confinement, Edouard Philippe assure comprendre l’impatience, mais s’est voulu ferme sur le fait qu’il n’était « pas pour demain ». Il a également indiqué que le déconfinement se ferra de façon progressive, afin de ne pas s’exposer à une seconde vague de l’épidémie.

Pour le Premier Ministre, « Nous sommes dans un combat long, dur, la digue tient, nous devons tous ensemble faire en sorte qu'elle continue à tenir ». En termes de moyens alloués au milieu médical, le Gouvernement a d’ores et déjà multiplié par 2,5 le nombre de lits en réanimation et va poursuivre la transformation de lits en lits de réanimation, en les équipant de respirateurs et du matériel nécessaire. Il a notamment évoqué la création d’un « plateau ultra-moderne » à Créteil, qui pourra accueillir "86 patients supplémentaires" d’ici une dizaine de jours.

La question de l’approvisionnement en médicaments est aujourd’hui inquiétantes, Edouard Philippe reconnaissant que « Les tensions et les inquiétudes des soignants sont réelles ». Mais il a assuré que les médicaments nécessaires aux soins de réanimation était en stock suffisant. Pour d’autres produits médicamenteux, les stocks sont plus limités et les tensions sont « réelles », indiquant que ce dysfonctionnement faisait partie des priorités du Gouvernement.

Concernant les examens scolaires de fin d’année, brevet, Bac Cap ou Bts, c’est aujourd’hui une certitude, ils ne se dérouleront pas dans les conditions habituelles. L’examen est remplacé par le contrôle continue. Le Ministre de l’Education nationale a confirmé cette information ce vendredi matin.

Edouard Philippe s’est arrêté ensuite sur l’épineuse question des élections municipales. Le 23 mai prochain, l’Assemblée nationale aura à se prononcer sur la faisabilité d’un second tour le 21 juin prochain. A défaut, un nouveau scrutin aura lieu en octobre. A noter que les maires ayant obtenu plus de 50% des votes le 15 mars dernier voient leur élection validée.

Enfin, il a été question de l’éventuelle prime versée dans le privé, à toutes celles et ceux qui sont restés à leur postes de travail. Le Premier Ministre a assuré « une aide indirecte de l'Etat », puisque ces primes seront exonérées de charges. Un geste « financier significatif » pour les fonctionnaires restés en poste a également été évoqué.