Les trafics de drogue, un fléau du quotidien |
J’ai interpelé ce jour, dans le cadre des questions au Gouvernement, le Ministre de l’Intérieur Christophe Castaner sur le fléau, qui touche chaque jour nos territoires, qu’est le trafic de drogue.
10€ le cachet d’ecstasy ou le gramme d’herbe. 75€ celui de cocaïne, 37€ pour un peu d’héroïne. A ces prix-là, extase garantie, probablement mortelle. Chaque année, en Europe, 8 441 personnes meurent d’overdose. La drogue, c’est plus de 3 milliards d’euros de recettes, chaque année, rien que sur notre territoire. Ce sont 20.000 personnes qui vivent à plein temps du trafic. C’est aussi un marché à l’origine, de 80% des règlements de comptes en France.
Vies brisées, halls d’immeuble occupés, quartiers gangrénés, familles emportées dans cette spirale. La drogue est une réalité, subie par beaucoup de nos compatriotes. Plus qu’un enjeu policier, c’est un enjeu de société. Le plan national de lutte contre les stupéfiants est une réponse à cette réalité morbide.
5 objectifs, déclinés en 55 propositions : meilleure information, davantage d’opérations, lutte contre le blanchiment d’argent, lutte contre le financement et coopération avec nos partenaires internationaux. La mise en place de l’OFAST, OFfice Anti-STupéfiant, sur notre territoire est le pilier de cette stratégie globale et ambitieuse. Le trafic de stupéfiants irrigue un ensemble d’activités délictueuses ou criminelles. Chaque protagoniste sera ainsi mobilisé, notamment la police de sécurité du quotidien. 31 «CROSS» locaux, les cellules du renseignement opérationnel sur les stupéfiants seront des relais vigilants et attentifs pour empêcher la réimplantation.
J’ai souhaité que le Ministre puisse indiquer les objectifs de l’OFAST, inauguré ce jour, et expliquer quelle est la coordination gouvernementale avec le Ministère des Solidarités et Santé, de l’Education nationale, de la Justice, des Affaires étrangères, de l’Economie et avec le Secrétariat d’Etat au Logement.
Pour le Ministre Castaner, ces «3,2 milliards d’euros sont ceux du «business de la mort». Il représente entre 170.000 et 200.000 morts dans le monde chaque année. C’est une réalité contre laquelle il nous faut lutter massivement tant ce fléau a grangréné notre pays, dans les zones urbaines mais aussi les zones rurales. C’est la raison pour laquelle nous ne devons pas baisser les bras. Même si la montagne parait haute, nous devons, metre carré par metre carré, être présents et agir. Au mois de novembre, nous avons présenté (...) un plan d’actions interministériel. Nous devons structurer notre réponse sur tout le niveau de la chaîne, de l’international aux cages d’escalier.»
Ce matin, le Ministre a donc installé l’Ofast, qui «jouera le rôle de chef de file, à l’image de ce que nous avons fait avec la DGSI en matière de lutte contre le terrorisme. Pour mener un combat structurer face à ce marché de la drogue, qui s’est industrialisé, mondialisé et territorialisé, il nous faut agir sur tous les fronts. L’Ofast compte 170 agents présents partout en France, et nous allons développer cela. 240 personnels vont le structurer, 11 antennes régionales et 6 détachements existes. Nous en ouvrirons 8 d’ici la fin de l’année. Dans chaque département, nous organiserons le combat avec tous les acteurs et avec un seul objectif, le décloisonement, l’amélioration et le partage du renseignement pour lutter contre ce fléau qui déstructure nos communes, nos quartiers, et qui abandonne des vies.»
Mariée, un fils et une petite-fille, je suis Députée du Pas-de-Calais depuis 2007.
Au quotidien, je consacre toute mon énergie à défendre au mieux les intérêts des habitants et de nos communes, à Paris et sur le terrain.
