Ste Barbe : le point sur la situation des Sapeurs-Pompiers

Traditionnellement, la Sainte-Barbe est une opportunité pour mettre à l’honneur les soldats du feu. C’est également une occasion de faire un point sur leur situation.

L’activité des sapeurs-pompiers en France est souvent mise en valeur par des chiffres, qui sont sans appel :

     - 6.500 centres d’incendie et de secours répartis partout sur le territoire permettent d’intervenir en moins de 10 minutes...

     - ... au secours des victimes (environ 10 000 victimes chaque jour). Les sapeurs-pompiers prennent donc en charge une victime toutes les 7 secondes.

     - ils réalisent ainsi 4,9 millions d’interventions tous les ans, dont 84% relèvent du secours d’urgence à personne (SUAP).

    - ils n’oublient en rien leur «cœur de métier» traditionnel, le secours au feu qui, malheureusement, concentre la majorité des pertes de sapeurs-pompiers. Le volontariat, pilier du corps des sapeurs-pompiers

L’organisation en France de la sécurité civile repose sur une pluralité de statuts qui se reflète particulièrement chez les sapeurs-pompiers. Parmi les 248.300 sapeurs-pompiers présents sur tout le territoire national, on en compte 40.400 de professionnels (16%), 11.300 de militaires (5%) et 196.600 volontaires (79%). Le volontariat est ainsi un pilier du corps des sapeurs-pompiers ; les volontaires réalisent 66% des interventions (1 toutes les 7 secondes).

Pourtant, ce modèle du volontariat est pris dans un effet de ciseau : si les « besoins » de secours se font croissants, il est de plus en plus difficile pour les sapeurs-pompiers volontaires de concilier leur vie professionnelle, personnelle, et le volontariat. Ce dernier, comme à tous les sapeurs-pompiers, réclament une disponibilité permanente, une solide formation initiale et continue, une bonne santé, de la mobilité et la capacité à accompagner l’évolution des missions. Dans ce contexte, tous les centres d’incendies et de secours ont connu, jusqu’en 2013-2014, une crise du volontariat. Face à l’urgence, le gouvernement d’alors avait pris 25 mesures pour améliorer le statut des sapeurs- pompiers volontaires. Ces mesures ont permis des avancées, notamment du point de vue des effectifs, la crise est en train de se résorber. Cette année, on note même une très légère hausse du nombre de volontaire en France.

Cette évolution est une bonne chose, mais elle nécessite une vigilance et un engagement de tous les instants. Justement, le 6 octobre 2017, le Président de la République s’engageait à défendre « farouchement le modèle reposant sur le volontariat des sapeurs-pompiers qui n’est ni du salariat ni du bénévolat ».

Un travail important reste à mener sur le statut des sapeurs-pompiers.