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« Le compte n’y est pas », c’est le constat fait par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, c’est le constat qui est également fait par les membres de la Commission des Affaires Economiques de l’Assemblée nationale sur la première année de la loi Egalim.

C’est également le constat que je fais dans la circonscription tous les jours.

Le dispositif Egalim a une ambition claire dont je suis fière : rééquilibrer les forces pour permettre la rémunération que nos agriculteurs méritent, une rémunération digne et juste. C’est ce que UFC-que choisir et la Confédération Paysanne appellent de leurs vœux.

Si les dispositions de la loi EGALIM sont opérantes, je ne crois pas qu’elles aient eu l’occasion de se déployer. Les agriculteurs sont dans une phase de transition. Les effets de la réforme dépendent du taux de contractualisation dans les filières. Or, l’intégration des coûts de production n’a pu se faire lors des négociations commerciales pour 2019, faute de temps.

La hausse du seuil de revente à perte et l’encadrement des promotions, des mesures essentielles pour que les agriculteurs ne soient pas une variable d’ajustement, ont amorcé mécaniquement une déflation. Les contrôles ont augmenté, 6000 seront effectués d’ici la fin de l’année, leur pression ne sera mesurable que dans les années à venir.

En somme, le système EGALIM se met en place.

Je m’interroge aujourd’hui sur la suffisance des mobilisations des acteurs dans les négociations commerciales pour permettre à terme un système équilibré et juste pour chaque acteur qui le compose. Au risque de brusquer, ne faudrait-il pas intervenir pour réguler les comportements et accélérer le changement ?