Vers une pénurie d'eau en Iran |
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De la Turquie au golfe arabo-persique, les problèmes de pénurie d’eau sont en train de prendre des proportions inquiétantes et pourraient avoir des conséquences catastrophiques sur le long terme.
L’Iran est pleinement concerné par ces enjeux. Dans le sud-ouest du pays, la forte pollution rend l’eau imbuvable, augmentant son prix et provoquant des émeutes. Outre la qualité de l’eau, le réchauffement climatique assèche les rivières parcourant le pays.
La question de la gestion de la ressource eau dans la région est devenue primordiale, d’autant qu’elle a déjà mené Turquie, Syrie, Irak et Iran à se menacer de guerre.
Ainsi, pour garantir un accès à l’eau potable à sa population, la République islamique a adopté une politique de gestion qu’on pourrait qualifier d’agressive. L’armée iranienne mène ainsi régulièrement des opérations pour détruire les cultures et intimider les paysans, notamment le long de la frontière délimitée par l’Alwand, pour assurer un meilleur approvisionnement de ses agriculteurs nationaux. Des retenues sont construits sur les fleuves et ont un impact écologique et humanitaire désastreux avec la rétention des limons fertiles et l’assèchement des cours d’eau en aval notamment.
Si la responsabilité est partagée entre l’ensemble des acteurs de la zone, la position de l’Iran pose question car la présence sur son territoire de nombreuses sources de rivières alimentant les affluents du Tigre en font la clé de voute de la vulnérabilité de bien des pays adjacents.
