Quelle position de la France en Ethiopie ? |
Je suis intervenue ce matin dans le cadre de la Commission des Affaires économiques au sujet de la position française quant aux tensions qui secouent l’Ethiopie.
Ce pays a longtemps été considéré comme un parangon de stabilité. L’adoption d’un système fédéral en 1991 accordant à chaque région ethnique un certain degré d’autonomie devait assurer l’osmose d’une mosaïque de près de 80 ethnies différentes. Néanmoins, le recours à ce système a également ravivé d’anciennes tensions. Les Oromos du centre et de l’ouest représentent un tiers de la population mais s’estiment aujourd’hui lésés par une centralisation excessive du pouvoir au bénéfice des Tigréens. Cette contestation est étendue aux Amharas du Nord et aux Konsos dans le Sud.
Plusieurs crises majeures ont éclaté ces dernières années et matérialisées ces rivalités. J’en veux pour preuve le funeste 29 avril dernier où plusieurs dizaines de villageois ont perdu la vie dans ce qui semble être un règlement de compte entre deux groupes ethniques.
J’ai interpellé les auteurs d’un récent rapport sur la situation dans ce pays sur la place de la France. Doit-il y avoir une intervention ou un regard attentif de notre part pour éviter une escalade de la violence qui pourrait mener à des conséquences tragiques ?
Mariée, un fils et une petite-fille, je suis Députée du Pas-de-Calais depuis 2007.
Au quotidien, je consacre toute mon énergie à défendre au mieux les intérêts des habitants et de nos communes, à Paris et sur le terrain.
