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Alors que vient de prendre fin la trêve hivernale, et donc la fin de la suspension des expulsions locatives, je tenais à intervenir à ce sujet lors des questions au Gouvernement, à l’adresse du Ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie.

Dimanche 31 mars, fin de la trêve hivernale.

En 30 ans, les loyers ont augmenté de 150%. C’est bien trop. Aujourd’hui, les ménages modestes consacrent ainsi plus de 25%, parfois même 30%, de leurs revenus à se loger. Une dépense contrainte lourde.

La loi Elan permet aujourd’hui la mise en place de l’encadrement des loyers, mais uniquement dans les « zones tendues ». La généralisation de cette mesure pourrait être une solution pour ces milliers de familles qui pourraient être expulsées.

Monsieur le Ministre, chers collègues, nous savons tous que derrière ces chiffres se trouve la réalité de familles, d’étudiants, de retraités, de citoyens et cette assemblée se doit d’être consciente de l’urgence de la situation.

La loi Elan devrait permettre de mieux articuler les procédures de traitement de la situation de surendettement et les décisions judiciaires portant sur les impayés, qui représentent 95% des procédures d’expulsions.

Pensez-vous que la commission de coordination offrira une nouvelle visibilité sur les actions de préventions des expulsions locatives pour les locataires de bonne foi, ayant repris le paiement des charges et du loyer, permettant de se maintenir dans les lieux ?

La fin de la trêve hivernale correspond également à la fermeture de nombreuses places d’hébergement pour les personnes sans domicile fixe. Selon les annonces, 6000 places seront conservées, qui s’ajoutent aux 5 000 de l’année dernière. Malgré les efforts importants de ce gouvernement, de nombreux SDF ne trouveront pas de solution d’hébergement. Notre pays n’est-il pas en capacité de pérenniser davantage de places ?

Garantir à chacun un logement, quel que soit sa situation. Voilà l’engagement que nous devons tenir.