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La barbarie et la lâcheté ont frappé le père Jacques Hamel et les fidèles de l'église de Saint Etienne-de-Rouvray. Mes pensées les accompagnent ainsi que leurs familles.

Le choc que nous ressentons tous, la compassion que nous exprimons,

démontrent l'immense sentiment de fraternité qui unit tous les Français. C’est aux valeurs de notre république que s'attaquent le terrorisme et le fondamentalisme. Ces valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité qui nous unissent tous, qui cimentent notre société. Ces valeurs nous devons les défendre.

Prenons garde à ne pas nous abandonner, prenons garde à ne pas laisser instrumentaliser la peur légitime que nous ressentons. C'est ce que cherche les fondamentalistes, la guerre de tous contre tous. Les épreuves que nous subissons demandent de la hauteur de vue. L'Etat se doit d'être fort et des adaptations de notre droit peuvent s'avérer nécessaire. Mais, méfions nous des solutions toutes faites et des idées simplistes qui masquent la complexité de la réalité.

Quiconque vous laisse croire qu'une unique solution permettrait d'éradiquer les terroristes, vous ment. Un discours de vérité est un discours qui vous dit que la menace n'a jamais été aussi grande, que le combat sera long et que le terrorisme peut toujours frapper. L'Etat met tous en œuvre pour assurer notre sécurité. Toutes les solutions n'ont pas été trouvées, la dignité des femmes et des hommes politiques est de le reconnaître.

Nous devons, élus de la majorité et de l'opposition, travailler, chercher des solutions. Et reconnaître que tous, nous voulons, au-delà de nos divergences la même chose, la sécurité des Français. C'est cela l'unité nationale. Nous devons travailler ensemble dans la dignité, nous le devons aux victimes et aux français.

Nous ne serons pas à la hauteur si nous nous invectivons, si nous utilisons ce moment terrible à des manœuvres politiciennes. Si nous ne défendons pas, tous, l'Etat de droit. Nous ne pouvons défendre nos valeurs si nous ne les respectons pas. Nous ne pouvons défendre l'Etat de droit si nous agissons en marge du droit. Nous donnerions raison aux terroristes.

L'unité n'est pas l'uniformité, la critique est saine quand elle est constructive, elle est destructrice quand elle cherche à cliver et à diviser.