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Je suis intervenue ce mardi 2 février, dans le cadre des questions au gouvernement, quant à la décision du Président de la République d’accorder une remise gracieuse de peine à Madame Jacqueline Sauvage.

Ainsi, ce dimanche, en application de l’article 17,

de la Constitution, le Président de la République a décidé d’accorder une grâce présidentielle à Jacqueline Sauvage.

Cette grâce va permettre à Jacqueline Sauvage de présenter immédiatement une de demande de libération conditionnelle.

Au nom des nombreux citoyens et des parlementaires qui se sont mobilisés pour obtenir la libération de Jacqueline Sauvage, je veux saluer cette décision. C’est un soulagement pour Jacqueline Sauvage et pour ses filles, elles aussi victimes de la brutalité de leur père.

Condamnée à 10 ans de prison pour avoir tué son mari violent, Jacqueline Sauvage est devenue un symbole, le symbole des femmes victimes de violences conjugales.Ces femmes, nous ne devons jamais l’oublier, sont très nombreuses en France et dans le Monde.

La Gauche, dès 2012, en mettant l’égalité entre les femmes et les hommes au cœur de son action, a pris le problème à bras le corps.

La loi du 4 août 2014 notamment porte des avancées majeures : éviction du conjoint violent du domicile, création de places de 1650 places d’hébergement d’urgence d’ici à 2017, meilleure prise en compte des violences conjugales par les forces de sécurité lors des dépôts de plainte.

Le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes semblait aller dans le sens de l’Histoire et devoir progresser inexorablement. On voit bien que la réalité est plus complexe. Sur les violences, sur le droit à disposer de son corps, sur la liberté de mouvement ou de mariage, sur l’accès aux responsabilités, nombreux sont ceux qui pensent, au fond, que l’homme a le droit de choisir pour la femme.

La majorité de Gauche refuse cette logique et la combat de toutes forces.

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