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Le 1er ministre Manuel Valls et le Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve ont annoncé, lors de leur venue à Calais le 30 août dernier, la création d’un véritable camp de réfugiés. Lorsque vous traversez la « jungle » et ses 3 000 occupants, il est difficile d’admettre que l’on se trouve en 2015, en France. D’où qu’ils viennent, ces voyageurs de l’espérance ont fui la guerre, la misère ou la dictature. La France doit se préoccuper de leur sort, comme d’autres pays ont accueilli les exilés Français au siècle dernier.

Depuis les premiers rassemblements de réfugiés, les bénévoles de tous horizons œuvrent à apporter un peu de réconfort et il convient de leurs rendre hommage. Depuis janvier dernier, les employés de « La Vie Active » réalisent un travail titanesque pour améliorer un tant soit peu le quotidien de ses « égarés ». Le centre Jules Ferry accueille une centaine de femmes et enfants pour un minimum d’hygiène et, c’est peut être là l’essentiel, un minimum d’écoute.

Sans parler d’un nouveau Sangatte, l’Etat a validé, treize ans après la fermeture du tristement célèbre camp de réfugiés, un projet d’aménagement et d’installations diverses qui redonnera, sur cette place dépourvue d’humanité, un minimum de considération envers ceux qui y vivent. L’Europe a accordé, et c’est bien là le minimum, 5 millions d’euros pour ce projet que pilotera, là encore, « La Vie Active ».

Parallèlement aux projets techniques et logistiques, le Gouvernement va accélérer les procédures de demande d’asile pour ceux qui le souhaitent. Dans les semaines à venir, le traitement des dossiers passera de 24 à 9 mois, le texte référant a été voté dernièrement par les députés. Il faut également à noter que les réfugiés ayant demandé un asile et dont la vie ne s’avère pas en danger dans leur pays d’origine y seront reconduits.

Si la fameuse déclaration de Michel Rocard qui stipule que « la France ne peut accueillir toute la misère du monde » est mise au goût du jour par beaucoup actuellement, il me parait inconcevable de laisser ces gens dans cette situation de quasi-abandon.