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 Je suis intervenue ce jour en questions d’actualité de l’Assemblée nationale au sujet du droit à l’oubli pour les malades aujourd’hui guéris.

Alors que la Ministre Marisol Touraine porte actuellement la réforme de notre système de santé, dans le but de le renforcer et de le moderniser, le projet de loi santé que nous avons examiné en commission la semaine dernière offre aux patients de grandes avancées.

On peut citer par exemple le tiers-payant intégral d’ici 2017, pour que personne n’ait à avancer de l’argent pour se soigner, ou encore le développement des actions de prévention contre l’obésité et le tabac, mais aussi la lutte contre les déserts médicaux.

Déjà évoquée dans le Plan Cancer de 2014, une autre avancée majeure est à souligner : le droit à l’oubli, mesure qui figurait d’ailleurs dans le programme du candidat François Hollande. Un protocole a été signé aujourd’hui même sur ce droit à l’oubli.

Le droit à l’oubli, c’est, pour ceux qui ont guéri du cancer, le droit de ne pas avoir à faire figurer, sur leurs dossiers d’assurance, leur ancienne maladie. Grâce à ce protocole, ils n’auront plus à signaler leur cancer lorsqu’ils voudront faire un emprunt.

Le cancer est une maladie qui vous marque à vie, nous ne devons pas accepter que les anciens malades soient marqués au fer rouge, et qu’ils aient toujours à signaler leur maladie dans leurs dossiers de souscription d’emprunts. Car cela leur coûte souvent cher, tant en terme de délai qu’en terme d’argent, pour des anciens malades qui aujourd’hui souffrent de ces difficultés toute leurs vies.

On a tous le droit à un projet de vie.