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Le Gouvernement a présenté dernièrement un ensemble d’améliorations dans l’obtention du permis de conduire, qui relève encore trop souvent du parcours du combattant.

C’est pour beaucoup de jeunes très difficile : trop long, trop couteux, trop fastidieux. Les inspecteurs sont débordés de travail et les candidats doivent subir des délais inimaginables

pour obtenir une date pour l’examen du permis de conduire, et ne parlons pas des délais lorsqu’il s’agit d’une deuxième tentative... Il faut permettre aux candidats de passer dans les meilleures conditions leur permis de conduire, car pour un bon nombre d’entre eux, c’est la condition sine qua non d’obtention d’un travail ou même d’un contrat en apprentissage. C’est également une condition à l’indépendance, notamment dans les territoires les plus isolés.

Réformer le permis de conduire, c’est ouvrir la conduite accompagnée plus tôt, à 15 ans, pour désengorger les auto-écoles, c’est libérer des examinateurs de la surveillance du code pour raccourcir les délais de passage du permis, surtout quand il s’agit de le passer une deuxième fois.

Réformer le permis de conduire, c’est proposer des cours d’éducation routière pour les lycéens, c’est faire en sorte que le permis coûte moins cher et que le dispositif du permis à un euro par jour soit ouvert même pour une deuxième tentative.

Réformer le permis de conduire, c’est en simplifier les normes, c’est faire en sorte qu’il n’y ait pas de différences de tarif énormes d’une auto-école et une autre.

C’est en ce sens que je suis intervenue auprès de Bernard Cazeneuve. Le Ministre de l’Intérieur a précisé que plus de 40% des jeunes ne réussissaient pas cet examen du premier coup, ce qui entraine un surcoût de 400 à 800 euros et un délai supplémentaire allant parfois jusqu’à 6 mois. Pour y remédier, des retraités de la police et de la gendarmerie vont être mandatés, dès le 1er juillet, pour faire passer le code, libérant ainsi les inspecteurs. Le coût de ce même code va passer d’environ 70 euros aujourd’hui à 30 euros prochainement.

Il s’agit donc bien d’une réforme pour les jeunes. Elle n’est en aucun cas contre les auto-écoles ni contre les inspecteurs du permis de conduire, mais apporte une réponse à ceux qui en ont le plus besoin.