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Manuel Valls va présenter et soumettre au vote des députés son programme de stabilité. Nécessairement actualisé, il se situe dans la droite lignée de ce qui avait été présenté au Président de la République en janvier dernier par Jean-Marc Ayrault.

Il faut garder à l’esprit que cet ensemble de mesures s’est vite révélé indispensable, au regard de l’état dans lequel la droite a laissé le pays en 2012. Tenter de «rattraper» les erreurs de jugements ou les politiques injustes et inégalitaires, voilà vers quoi les membres du gouvernement s’astreignent depuis 24 mois maintenant.

C’est également en cela que l’opinion publique, celle de gauche peut-être plus, montre de réels signes d’agacement face à l’attente de résultats.

Ce programme va faire revenir la croissance en France. Les indicateurs le montrent déjà et les entreprises en ont grandement besoin, elles qui sont à l’origine de l’emploi, du pouvoir d’achat, de la protection sociale, de la richesse produite et partagée.

Les allègements de cotisations proposés, que ce soit en faveur du salarié ou de l’entreprise, vont en ce sens. Le retour des investissements et de l’embauche passe par ces allègements dont bénéficieront directement les petites et moyennes entreprises, les artisans, les agriculteurs ou les commerçants, eux aussi délaissés par l’ancienne majorité parlementaire.

Ce programme de responsabilité aura le mérite de remettre notre pays sur de bons rails :
- sans remettre en cause notre modèle social tant envié ;
- sans diminuer les droits sociaux et le droit du travail ;
- sans omettre une taxation plus importante des plus riches.

Ce plan ne comporte en rien une quelconque austérité, pourtant prônée chez nos voisins européens. Au contraire, puisque les petits revenus et les petites retraites tireront des bénéfices de ces mesures.

Le temps des belles paroles est révolu, les actes doivent prendre le dessus. Une non-adhésion à cette ligne de conduite et une dispersion dans les rangs de la Gauche renforceraient le pouvoir de
certains, ceux-là même qui ont mis la France à genoux 10 années durant.

Voilà pourquoi je voterai, avec courage, ce texte à l’Assemblée Nationale.