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Manifester son mécontentement est en droit en notre pays. Certes. Mais la tournure des récents évènements relatifs au mariage pour tous et la violence qui s'en dégage ne peuvent laisser indifférent. Je condamne ces exactions et partage totalement le point de vue de Bruno Leroux, Président du groupe Socialiste, Républicain et Citoyen à l'Assemblée Nationale.

La droite face à sa violence. Les débats sur le mariage pour tous se sont achevés ce matin à 7h30. La procédure législative prendra fin avec le vote solennel de la loi mardi 23 avril. Dès cet été, les couples de gays et de lesbiennes pourront donc se marier et vivre heureux. Nous serons à leurs côtés pour vivre ces moments de joie.

Personne n’oubliera dans quelles conditions a été adoptée cette grande loi d’égalité.

Pas encore remise de la stratégie de tension permanente instaurée sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, l’UMP a fait le choix de la dégringolade morale en usant d’une violence systématique tout au long de nos débats.

Violence des interpellations, avec la multiplication des propos dangereux et stigmatisants à l’égard de nos compatriotes homosexuels.

Violence des menaces, avec des soutiens aux appels à la guerre civile et au sang pour tenter de déstabiliser le pays et tester la détermination de la gauche.

Violence de ces silences qui n’ont jamais dénoncé clairement la multiplication des actes homophobes dans notre pays.

Violence enfin des actes, avec les coups portés en plein hémicycle par un député. Cet acte insupportable confirme ce que nous disons depuis plusieurs semaines. L’opposition au mariage pour tous a changé de nature car des franges de plus en plus nombreuses espèrent obtenir par les coups et la violence ce qu’elles n’arrivent pas à conquérir par l’argumentation et la conviction.

L’incident de cette nuit, dernier d’une longue escalade, déshonore l’UMP et son groupe parlementaire. Christian Jacob,

son président, a cautionné les dérapages verbaux et physiques de ses membres les plus virulents.

La droite aura donc été dans le mélange des genres, allumant à l’intérieur et à l’extérieur de l’hémicycle des feux destructeurs, sans se soucier de leur impact pour l’image de notre démocratie et la qualité du vivre ensemble.

Cette dérive est inquiétante.