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Lors d'une récente Commission de La Défense, j'ai pu auditionner l'ambassadeur de France au Niger.

Le 26 juillet dernier, le Niger a été le théâtre d'un coup d'État militaire qui a profondément affecté les relations diplomatiques établies avec la France. Cette détérioration découle notamment de la demande faite par le nouveau régime de voir les 1 500 militaires français quitter le territoire nigérien.

Ce coup d'État s'inscrit dans une série d'événements similaires au Mali ou encore au Burkina Faso, où les autorités françaises avaient déjà été poussées vers la sortie par les juntes entrant au pouvoir. Il témoigne d’une hostilité grandissante vis-à-vis de la France, alors que celle-ci était pourtant appelée il y a encore quelques années de cela.

Parallèlement à l’annonce sur la fin de la coopération militaire entre les deux pays, le Niger a connu une recrudescence des attaques djihadistes. Depuis le coup d'État, une trentaine d’attaques ont été recensées, entraînant la perte tragique d'au moins 210 vies, principalement le long des frontières avec le Mali et le Burkina Faso.

Dans ces conditions, on peut s'interroger sur la stratégie militaire et diplomatique de la France et de ses opérations militaires au Sahel. Une autre question se pose également aujourd'hui, c'est de savoir comment la France, autrefois considérée comme le principal allié dans la lutte contre les djihadistes, est-elle arrivée à être considérée comme indésirable et contrainte de quitter le pays.